A quels changements aspirons-nous ?
Changement… Changement !…
Le mot « changement » a été bien présent depuis deux mois sur la scène politique.
Mais à quels changements aspirons-nous ?
Faut-il être « normal » pour être humain au quotidien ?
Faut-il chercher de la croissance à l’infini pour sortir de l’austérité ?
Les avis s’entrechoquent, ils sont partagés. La recherche d’un style de vie plus humain, une recherche de justice sociale font sûrement partie du changement.
Depuis des années, tout a été centré sur l’avoir plus, le gagner plus, le mérite… produire plus ici ou ailleurs au moindre coût. La mondialisation a transformé les modes de fabrication. Les emplois dans l’industrie ont fortement diminué dans notre pays.
Sous l’apparence d’une économie du bien-être, du consommer plus, se cache une économie du mal-être qui n’offre plus les emplois de proximité qui permettent l’activité et les revenus nécessaires pour vivre.
Le système n’est plus pensé à partir de l’humain mais à partir du rendement spéculatif, du bouclier fiscal qui protège les riches mais pas du bouclier vital qui pourrait protéger les pauvres.
Il serait souhaitable de remettre dans ce système la parole des sages et des prophètes pour repenser une société à échelle humaine pour que l’argent ne soit pas une fin mais le moyen d’échanges pour qu’il fournisse le nécessaire à vivre pour chacun. La recherche constante du « veau d’or » est toujours présente dans notre civilisation.
« Maintenant tous les humains de la planète sont reliés dans une communauté de destin pour le pire et pour le meilleur » nous dit Patrick Viveret. Nous avons bien vu que des évènements comme Tchernobyl, Fukushima, la mauvaise gestion des banques entraîne des effets mondiaux pour tous.
Nous sommes dans un changement d’époque. Une période se termine, une autre s’ouvre peut-être vers le déclin, la chute d’une civilisation ou peut-être la germination créatrice. Antonio Gramsci nous dit « la crise se produit lorsque le vieux monde n’en finit pas de disparaître et dans ce clair obscur des monstres peuvent apparaître ».
Comment changer ce sentiment de peur et d’impuissance en force créatrice ?
Mais les monstres sont toujours là dans la répression sanglante du peuple syrien, l’explosion du système financier qui n’est pas basé sur la création de richesses mais sur la spéculation.
Cette période de changement qui relie les peuples peut être l’occasion d’un saut qualitatif dans l’histoire de notre humanisation. Des facteurs d’espérance surgissent, des résistances non-violentes telles que Aung San Suu Kyi en Birmanie, l’imagination créatrice des indignés, la relance du débat sur les transactions financières…
Chaque jour des signes multiples montrent que des forces de vie, de paix et de démocratie sont à l’œuvre, « c’est la nécessité de la métamorphose » nous dit Edgar Morin.
« Soyons le changement que nous cherchons » nous dit Gandhi, mettons en œuvre les forces nouvelles, ce désir d’humanité qui nous anime pour construire notre mode de vie, nos relations, nos choix de consommations. Nous avons besoin de réinventer du désir, un désir d’humanité.
< Précédent |
---|
Laisser un commentaire