Au Réseau Européen Églises et Libertés : Pour les droits des migrants

Début novembre 2022, le Réseau Européen Églises et Libertés (dont PAVÉS fait partie) a signé avec d’autres associations un appel lancé par SOS Méditerranée, exhortant les États européens à faciliter le débarquement immédiat, dans un lieu sûr, de toutes les personnes rescapées qui étaient bloquées à bord des navires de sauvetage en Méditerranée centrale. On assistait alors, entre le gouvernement italien et le ministre français de l’Intérieur, au concours de celui qui se montrerait le plus inhospitalier, le plus intolérant, le plus infâme.

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En particulier consultez les liens au bas du document

Appel urgent de plus 20 acteurs de la société civile : les rescapés de la Méditerranée doivent débarquer en lieu sûr

Les droits des personnes migrantes

Noël, une lumière dans la nuit par Jacques Gaillot

Ces ennemis que l’on s’invente

Un important dossier sur les réfugiés et les migrants, datant de 2018




Communiqué de la Fédération des Réseaux du Parvis

Communiqué de presse

Les Réseaux du Parvis, chrétiens d’ouverture pour d’autres visages d’Église et citoyens engagés dans une société laïque, réunis en Assemblée Générale le 4 décembre 2022, parce qu’ils ne se reconnaissent pas dans une part grandissante du vote catholique d’extrême droite, rappellent la nécessité de renforcer en France les réseaux d’humanisme et de fraternité, face à des dérives et des injustices qui se multiplient à tous les niveaux dans notre pays.

Nous avons comme modèle l’accueil inconditionnel fait en son temps par Jésus de Nazareth envers les malmenés de la vie, les plus pauvres, les exclus. En prônant une fraternité universelle, en demandant justice, il a redonné la parole et la dignité au plus grand nombre.

Les paroles, les actes, l’ensemble du message de Jésus sont incompatibles avec :

– l’iniquité et la violence d’un système économique, qui paupérise les plus fragiles, déshumanise le travail, met à mal la planète et favorise les plus riches ;

– la progression des idées politiques prônant un repli sur soi identitaire et une stigmatisation des étrangers ;

– les manquements aux droits humains envers les migrants, qu’on humilie et qu’on traque comme des ennemis, à l’opposé des valeurs de la République ;

– l’opacité et les abus de pouvoir des institutions ecclésiales sur les consciences et les corps.

Nous demandons expressément à tous les chrétiens et plus particulièrement aux évêques et aux responsables catholiques, de rappeler haut et fort toutes ces incompatibilités et de faire une priorité du message libérateur et humaniste de l’évangile. Cela nous paraît essentiel et vital pour construire une vie sur terre où chaque personne pourra vivre une existence digne.

 

Contact :   chrisbascou56@gmail.com      02 97 45 01 70    06 32 79 75 21




RENDEZ-VOUS DES PRÊTRES-OUVRIERS de France et d’Europe Les 3 et 4 Septembre à la Clarté-Dieu à Orsay

La condition de salarié, ou le fait d’être « au travail » n’est pas seulement ce qui caractérise ces prêtres dont la naissance du mouvement remonte aux années 44.

Pour les prêtres-ouvriers (P.O.), il ne s’agit pas seulement d’être aux côtés de ceux qui travaillent mais bien de vivre la vie de ceux dont ils ont choisi de partager la condition. « Ne pas se satisfaire d’être avec, mais choisir d’être l’un d’eux ! » affirme Claude, prêtre-ouvrier pendant 40 ans dans le transport aérien.

Forts de leurs convictions, par leur vie professionnelle et à travers des engagements militants dans la durée, au-delà de la retraite professionnelle, ils signifient que la vie de ce peuple ouvrier auquel ils appartiennent a du prix : « Nous croyons que Dieu y est présent, que l’Esprit nous y précède, et que dans cette vie il est bon de nous attarder, d’y demeurer, pour mettre à jour cette inscription de Dieu gravée au cœur de tout homme ».

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Et l’ordre du jour de la rencontre  deroulement_rencontre

Une méditation de Claude Simon, prêtre ouvrier, décédé récemment  Méditation de Claude Simon




Bien triste nouvelle : nous venons d’apprendre le décès subit de notre ami Xavier Mersch

Nous venons d’apprendre avec une immense tristesse le décès subit de notre ami Xavier Mersch. Membre actif de CELY, il avait rejoint le bureau des Réseaux du Parvis lors de l’AG de 2021. Tous, nous avions pu apprécier ses qualités d’écoute, d’empathie, de reformulation et de conciliation dans les échanges et le travail commun. Il va terriblement manquer à sa famille et à tous ceux avec qui il était engagé, pour d’autres visages d’Eglise mais aussi pour l’insertion des personnes en situation de handicap psychique.

A tous ses proches nous disons le soutien fraternel de l’équipe du bureau et de tous les membres des Réseaux du Parvis dans cette épreuve si dure, et nous les accompagnons, au-delà de la souffrance, « dans la grande chaine de la vie ». 

Voici sa contribution qu’il a envoyée le 3 juillet à l’atelier “Dire Dieu, Jésus, la foi aujourd’hui”. La mise en page du document est de lui    Ma représentation de Dieu (X. Mersch)

Echos de l’adieu à Xavier Mersch, en l’église Saint Denis de Crévic, le 13 juillet 2022  Adieu à Xavier Mersch 




Communiqué de la Fédération des Réseaux du Parvis à l’occasion du 2e tour des élections présidentielles




Soutien et solidarité au groupe Féminisme en Église

Les associations Femmes et Hommes Égalité, Droits et Libertés dans les Églises et la Société (FHEDLES), Oh My Goddess! et Toutes Apôtres ! tiennent à exprimer leur entier soutien et leur solidarité au groupe Féminisme en Église. Elles ont appris avec tristesse et stupéfaction son éviction de la paroisse Saint-Pierre de Montrouge (XIVe arr., Paris), le 5 avril dernier.

Cette éviction sanctionne un groupe de croyant·es en recherche, pour une plus grande visibilité des femmes dans la liturgie et l’avenir de l’Église. Cette réflexion est d’une nécessité absolue, d’autant plus urgente qu’elle s’inscrit dans la démarche synodale initiée par le pape François.

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Voir aussi l’encart de la revue Parvis




Nous n’avons plus d’évêque ? Quelle chance !

Notre évêque, Pierre-Marie Carré, va être atteint par la limite d’âge et devrait être prochainement remplacé. Quelle formidable opportunité de transformer notre diocèse en laboratoire expérimental !

Forts des préconisations du Pape François, du rapport Sauvé, et de Vatican II, nous voyons dans la nomination d’un nouvel évêque une occasion unique de concrétiser un nouveau visage d’Eglise.

Nous sommes quelques milliers de chrétiens – catholiques d’ouverture, protestants libéraux –regroupés, depuis 20 ans, dans une quarantaine d’associations françaises, au sein des Réseaux du Parvis. NSAE 34 (Nous Sommes Aussi l’Église, en Hérault) est de ceux-là.

Lire la suite du communiqué  Lettre NSAE pour la nomination d’un évêque




Au Kerala, un évêque accusé de viol sur la personne d’une religieuse est acquitté

Voici un communiqué de presse à l’initiative de NSAE, cosigné par tout un ensemble d’associations de Parvis et par le bureau de la fédération

Depuis 2018, une religieuse, ancienne Supérieure de la Congrégation des missionnaires de Jésus, basée à Kottayam, au Kerala, se plaint d’avoir été violée

13 fois en trois ans par l’évêque de Jalandhar, Franco Mulakkal. Un mouvement de soutien tout à fait inhabituel, de sœurs de son couvent qui sont allées jusqu’à manifester publiquement, des dizaines de témoignages, dont ceux de prêtres, avaient obtenu que des poursuites soient engagées. Malgré les multiples manœuvres de Mulakkal pour échapper à la justice, le procès s’est enfin tenu. Après 105 jours d’audience, il s’est achevé le 15 janvier.

Contre toute attente, l’évêque Mulakkal a été acquitté.

Le verdict est si scandaleux que des autorités judiciaires qui qualifient le dossier de « béton » parlent d’erreur judiciaire, que le gouvernement du Kerala et même la police ont entrepris de faire appel. La plaignante, réduite au rang d’affabulatrice, est submergée par les lettres de soutien. Mais elle est définitivement ostracisée.

Le jugement est, comme toujours dans ces cas-là, basé sur des contorsions juridiques qui ignorent la nature et les effets dévastateurs de ce que vivent les victimes d’abus sexuels.

La portée d’un tel jugement est vécue comme un désastre par celles et ceux qui défendent la dignité des religieuses agressées par des prêtres, maintenant par un évêque, enfermées dans le silence qui leur est imposé, et qui sont maintenant sans défense.

Il y a pire ! L’Église catholique jubile ! Les démarches entreprises tout au long de l’enquête, et jusqu’à Rome, sont restées sans réponse. Maintenant, ceux qui « lui veulent du mal » ont été vaincus. Un supérieur religieux, indien basé à

Rome, dans un texte de trois pages, triomphe, se réjouissant de chacun des arguments du jugement, faisant la leçon à la victime, ce qui vaut avis pour les autres.

Jusqu’à quand l’Église catholique entretiendra-t-elle ce genre de maltraitance, fondée sur le cléricalisme dans toute son horreur ? Les temps ont changé, maintenant cela se sait et maintenant cela ne sera plus toléré.

NSAE (Nous sommes aussi l’Église), suit de près la situation, en liaison avec les religieuses indiennes, rappelle ses précédentes prises de position sur le sujet, et condamne l’attitude tant de la justice manifestement sous influence, que de l’Église catholique. NSAE apporte son plein soutien à la victime, à Sisters in Solidarity, et à toutes les actions entreprises pour faire valoir la justice.

30 Janvier 2022

Liste des associations qui s’associent à ce communiqué :

Contact : nsae@gmail.com

Version PDF en français   Communiqué Kerala                     Version PDF en anglais  PRESS RELEASE KERALA




Lettre ouverte du CEDEC , association de Parvis

Manifestement, le respect, voire la connaissance, de la laïcité ne doit pas être la tasse de thé de ce groupe de « citoyens ».

Quelques précisions

Les promoteurs de cette initiative, venus du christianisme le plus conservateur et, il faut le rappeler, du monde des affaires, veulent protéger le caractère catholique traditionnel (ou supposé tel, au sens le plus rétrograde) de la société française. Le Salon beige, organisation catholique très à droite, est fort inquiet de constater l’effondrement de la pratique religieuse en France, et voit dans ce genre d’opération une chance de recréer des communautés catholiques homogènes et indépendantes du monde environnant. Il s’agit bien là de provoquer une coupure avec la citoyenneté républicaine en établissant un fonctionnement social relativement affranchi de la loi pour tous.

Rappelons que tout le système clérical catholique de France est légalement aux ordres d’une autorité étrangère, le Saint-Siège, qui nomme les évêques dont dépend toute l’institution, et qu’il n’a toujours pas admis qu’une organisation religieuse ne peut pas établir des règles qui l’emporteraient sur la loi de la République. Les suites du rapport de la CIASE ont mis en évidence ces manquements.

Que dirait-on si un village « musulman » se créait quelque part en France ? Un « village » par essence catholique n’a pas plus de raison d’exister. On y voit la nostalgie d’une France du passé qui devait allégeance, roi y compris, à l’autorité religieuse. Cette France a cru parfois ressurgir du passé chez les maurassiens et les anti-dreyfusards, à l’époque de la Collaboration, dans les rangs d’Ordre nouveau, et aujourd’hui autour d’Eric Zemmour. Il est à noter que certains des soutiens de Monasphère apparaissent fugitivement dans son entourage.

Le goût du « sacré », les apparitions miraculeuses, les messes en latin, les adorations du Saint-Sacrement sont parmi les thèmes de choix de l’actuel bulletin paroissial de L’Île-Bouchard. Cette paroisse appelle de ses vœux la création d’une communauté typique de la « cancel culture », pour retourner vers un christianisme ritualiste aujourd’hui totalement dépassé qui, au fond, ne s’intéresse guère au message fraternel de l’Evangile. Cette fraternité évangélique est totalement compatible avec la laïcité et promeut avec conviction le « vivre ensemble ». Le Salon beige considère, lui, son communautarisme comme une dernière chance de créer une pratique conforme à ses désirs, avant, éventuellement, de quitter ce « pays maudit ».

Créer des « îlots » qui s’affranchiraient de l’universalisme républicain paraît, quoi qu’il en soit, légalement inacceptable dans notre pays. 

Le 15 janvier 2022

Pour le bureau du CEDEC,

Monique Cabotte-Carillon, présidente du CEDEC

Didier Vanhoutte, président fondateur du CEDEC




Lettre de la présidente Parvis, Christiane Bascou, après l’AG de St Chamond

Vendredi 10 décembre 2021

Salut les copains du Parvis.

En venant à l’AG, j’avais quelques doutes quant à ma candidature à la présidence du Réseau (assez impressionnant), et puis j’ai eu l’occasion de partager, à midi, le bout de baguette rassis que j’avais emporté à l’arrache avec mon voisin de train, un jeune apprenti cuisinier. Certes, il n’avait pas mangé depuis la veille, mais l’enjeu n’était pas bien grand car il pouvait se restaurer à la gare une heure après. Pourtant, quand je l’ai vu se jeter sur le vieux quignon avec la concentration d’un bébé sur son biberon, et récupérer chaque miette sur son pull, je me suis dit que ce pain, même sec, n’avait pas été inutile.

C’est ainsi que j’envisage ma présidence transitoire :  même si je n’ai qu’un bout de pain rassis à partager au Réseau, c’est volontiers, d’autant plus que pour les compétences, je vous fais entièrement confiance à tous !

  • Je suis très fière d’être depuis 20 ans sur le Parvis, lieu unique où femmes et hommes, homos et hétéros, prêtres mariés ou pas, vieux (pas mal) et jeunes (peu mais c’est la qualité qui compte !), ouvrier-e-s et théologien-ne-s etc… (catégories ni étanches ni exhaustives) réfléchissent, travaillent et célèbrent ensemble. Une fédération où, par exemple, le représentant d’une association peut s’écrier en pleine AG « Nous on n’en peut plus de la laïcité !» et d’autres tout faire, en tant que chrétiens, pour recréer et protéger un espace libre à nos frères d’autres religions et convictions, grâce à cette même laïcité.
  • Cette année, malgré la pandémie, la fédération s’est relancée grâce à la participation de tous autour de l’équipe sur l’avenir de Parvis. Une coordination plus souple, décentralisée, permet aux associations de travailler ensemble, regroupées en ateliers dont les référents seront en lien étroit avec le bureau.
  • A propos de l’avenir, certains craignaient l’échéance à cinq ans. Laissez-moi rire en pensant à Jésus, notre source et maître à aimer : lui n’a eu que trois ans et il a fait largement sa part ! Le Royaume qui redonne goût et sens à la vie, c’est pour aujourd’hui, dans l’Eglise, sur les parvis et (dixit Aliette à l’AG) dans les jardins publics.

Et si on n’a plus de groupe ? Adhérez au « collectif Les amis du Parvis ». Et si on n’a plus de force ? A l’AG, l’un de nous devait s’y prendre à deux mains pour dire quelques mots et tenir sa cuillère, mais il venait d’écrire un livre sur un prophète de notre temps. Et si on n’a plus de jambes ? Un fauteuil roulant ou un lit n’ont jamais empêché quelqu’un de remonter le moral des soignants et des proches. Et si on n’a plus de mémoire ou de tête ? On a encore l’essentiel, l’amour de ceux qui portent notre mémoire et l’amour qui enjambe la mort. Plus de prétextes, au boulot !

Un dernier mot : n’ayant pas le sens de la hiérarchie, je m’en tiens à l’horizontale, alors pas de pouvoir surplombant et si l’un m’appelle ‘Mme la présidente’, je sors le bazooka !

Bise fraternelle et rendez-vous au CA en janvier.

Christiane

PS : si vous avez une idée pour le PARVIS écrivez moi, on en parlera au bureau .christianebascou@hotmail.com