Communiqué Réseaux du Parvis suite au décès du pape François




Communiqué de We are Church International à l’occasion du décès du Pape François

L’Église a besoin d’un pape qui poursuivra courageusement la voie de la réforme

We Are Church International appelle les cardinaux à trouver, avec l’aide de l’Esprit Saint, un successeur qui poursuivra avec courage et vigueur la réforme engagée par le pape François. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de surmonter à long terme les crises de crédibilité internes et externes de l’Église catholique romaine déclenchées par la violence sexuelle, les abus de pouvoir des clercs, la discrimination à l’égard des femmes et l’égocentrisme.

Après les funérailles très émouvantes du défunt pape François, We Are Church International appelle les cardinaux, avant le conclave qui est sur le point de commencer, à prendre au sérieux les signes des temps et à poursuivre courageusement la voie de la réforme initiée par le pape François. Avec la lettre du Vatican sur la phase de mise en œuvre du Synode mondial, qu’il a approuvée, le Pape François a également engagé les églises locales à mettre en œuvre des réformes concrètes au-delà de sa mort. Il nous appartient maintenant à tous, avec le nouveau pape, avec chaque cardinal et chaque évêque, de veiller à ce que notre Église retrouve sa crédibilité et devienne une maison pour tous.

Le sermon du cardinal Giovanni Battista Re, doyen du collège des cardinaux, lors du requiem, les applaudissements sur la place Saint-Pierre et les nombreuses nécrologies ont montré très clairement les impulsions fructueuses que les douze années de pontificat du pape François ont apportées à l’Église catholique dans le monde entier. Celles-ci doivent maintenant être poursuivies et garanties par le droit canonique. L’immense sympathie suscitée dans le monde entier par la mort du pape François a montré une fois de plus à quel point les attentes de l’Église catholique dans le monde sont grandes et à quel point elle est intéressée lorsque la foi chrétienne est proclamée et pratiquée de manière crédible et contemporaine.

Contexte

We Are Church a été fondée il y a exactement 30 ans en Autriche en réponse au scandale d’abus impliquant l’archevêque de Vienne de l’époque, Hans Hermann Groër, et a depuis travaillé sur tous les continents et dans un réseau international pour un renouveau de l’Église catholique romaine en accord avec le Concile Vatican II (1962-1965).

Les cinq demandes concrètes de réforme (prise de décision partagée à tous les niveaux ; pleine égalité pour les femmes ; pas de célibat obligatoire pour les prêtres ; morale sexuelle positive ; bonnes nouvelles au lieu de menaces) sont maintenant devenues un canon de réforme largement accepté. Cela s’applique au chemin synodal initié en Allemagne en 2019, au synode mondial convoqué par le pape François et à d’autres processus synodaux dans le monde.

Press contacts:

Colm Holmes, Chair We are Church International  
Email: colmholmes2020@gmail.com                         

Phone: +353 86606 3636

Dr Martha Heizer, Vice-Chair We are Church International
Email: martha@heizer.at                                   

Phone: +43 650 4168500

Christian Weisner, Wir Sind Kirche Germany           

Phone: +49 172-51 84 082 email: presse@wir-sind-kirche.de

W  www.we-are-church.org




A la mémoire d’Hélène Dupont

Le 22 mars au matin, j’ai reçu ce courriel : « La nuit dernière, Hélène nous a quittés tout simplement dans son sommeil ! Un départ sans lutte, en douceur. Elle a été efficace toute sa vie et sans faire de bruit ! Elle nous manquera ». L’essentiel est dit dans ces mots avec la beauté sobre qu’Hélène aimerait tant.

Oui, elle nous manquera. Et en même temps, au fond de l’absence et du chagrin, nous reconnaîtrons ce qui nous reste d’elle. Infiniment plus qu’un simple souvenir éphémère. Il nous reste sa vie profonde, sa force vitale, sa générosité sans réserve. Il nous reste le Souffle sans commencement ni fin qui la rendait si vivante et vivifiante. Il nous reste la Plénitude qui l’a habitée, l’Infini qui a pris forme en elle, le Tout auquel elle est revenue –duquel elle n’est jamais partie– après avoir tout donné. Il nous reste la tâche à accomplir dans cette histoire étroite qui est la nôtre, que nous mesurons en espace et temps. Et, au-delà de toute mesure, il reste la confiance que toute étroitesse de l’espace et du temps est une ouverture sur le Présent infini, sur la Présence accomplie. Nous sommes des êtres de passage, nous vivons dans la Pâque, la mort est le dernier passage, le dernier don.

Hélène Dupont. Une femme forte. Pas exactement la « femme forte » célébrée dans la Bible comme une « perle rare », appliquée « au fuseau et à la roue », la femme sein et ventre, pudique et soumise aux hommes et à l’ordre dicté par les lois du pouvoir. Tu n’étais ni dominatrice ni soumise, mais libre et passionnée de libération, pleine de force subversive et pacifique. « Quelqu’un d’exceptionnel », comme me l’a dit l’amie commune, “de celles qui luttent contre vents et marées et ne lâchent rien”.

C’est déjà beaucoup d’enfanter et d’élever quatre enfants, une aventure héroïque quotidienne, un enfantement tous les jours jusqu’au dernier souffle. Et c’est déjà beaucoup d’être professeur de français, d’initier à l’indicible profondeur du réel, à ses défis et ses promesses, à travers les dessous et les éclats de la parole, du récit, du poème (quelle chance pour ceux et celles qui t’ont eu comme professeur de langue !). Cela ne suffisait pas à ton inépuisable énergie créatrice, à ton irrésistible élan libérateur. Partout où la vie criait ses joies et ses peines, tu y allais. Tu étais une disciple extraordinairement avancée du prophète Jésus de Nazareth, ton inspiration profonde. Aux racines de ton être, tu étais animée par le même esprit jubilaire qui, au milieu de la synagogue de Nazareth trop docile et attachée à la lettre, l’a conduit à se lever et à déclarer : « J’ai reçu l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres. J’ai été envoyé proclamer aux captifs la libération, renvoyer les opprimés la liberté » (Luc 4,18). C’est ce que tu as fait.

« On la trouvait  partout –me dit la même amie–. Aux Cercles de Silence organisés par les Franciscains sur la Grand Place du Capitole de Toulouse pour dénoncer les conditions de détention des immigrés sans papiers. Chez les Humanistes, chez les Protestants avec le fameux Pasteur Parmentier, ou récemment à une célébration œcuménique avec l’Eglise réformée de France et les LGBT… Elle fut aussi, plus jeune, visiteuse de prison ». Et membre de l’association  « Les amis de Gikongoro », en mémoire critique des massacres commis au printemps 1994 dans la préfecture de Gikongoro au Rwanda. Elle était également membre du « Mouvement national LE CRI. Pour un monde sans exclusion ». Et confondatrice de « La Peña Columérine », pour la diffusion de la culture espagnole. Entre bien d’autres engagements…C’est elle aussi qui –je tiens à le souligner– a voulu et rendu possible que ces humbles textes soient traduits et publiés en français, en réunissant une extraordinaire équipe de traducteurs, coordonnée par elle : Edurne Alegria, Rose-Marie et François-Xavier Barandiaran, Peio Ospital, Dominique Pontier. Et je dois mentionner une autre de ses tâches à laquelle elle a consacré ses immenses dons d’organisatrice, de coordinatrice et bien plus encore : elle a été cofondatrice (en 1995) et présidente pendant de nombreuses années de « Partenia, un espace de liberté », un diocèse virtuel sans frontières présidé par Mgr Jacques Gaillot, après sa destitution par Jean-Paul II du siège épiscopal d’Évreux.

« Bref –dit notre amie–, elle était partout où une bonne cause devait être défendue, mais, ‘perfide’, elle envoyait à l’évêque de Toulouse pour chaque réunion de Parténia l’Evangile de notre méditation ! Certains retiennent sa silhouette imposante drapée dans un poncho et surtout la longue natte qui lui tombait jusqu’au reins à l’époque. Et tout cela sans faire de bruit : aux réunions, elle commençait par donner les nouvelles et c’était tout, on ne l’entendait plus de la soirée ».

Hélène, tu as été une prophète de la parole et de l’action, de l’imagination créatrice, de la présence animatrice. Et oui, tu as aussi été prophète du silence. Du silence source, du silence profond, d’où jaillit et auquel aboutit toute parole vraiment prophétique, qui engendre la vie. C’est dans le silence que naissent la parole et l’action, la parole incarnée sous toutes ses formes.

Au terme de ta longue vie féconde, tu as fondu ton dernier souffle dans le Souffle silencieux et vigoureux de la Vie, en te disant toute entière. « Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse », comme déclare le loup dans le poème « La mort du loup » d’Alfred de Vigny, qu’Hélène a récité lors des obsèques de son mari, près de son cercueil (il fallait le faire !).

Merci, chère Hélène ! Dans ce monde troublé, en cette heure d’incertitudes et de menaces croissantes, tu es avec nous. Ta prophétie est toujours d’actualité. L’imbattable esprit consolateur et transformateur de Jésus que tu as incarné, ton esprit inébranlable nous pousse, ton silence nous montre le chemin de l’accomplissement, éternellement futur et éternellement présent.

Tu as accompli ta tâche. Repose-toi, vis en paix et, dans ta paix, marche avec nous, affermis nos pas.

Aizarna, 28 mars 2025

www.josearregi.com

Traduction Dominique Pontier




« Les trentenaires et l’Évangile : quelle espérance, quels projets ? »

Pour rejoindre le débat il vous suffit de cliquer sur l’un des liens ci-dessous :

Pour Zoom : https://us06web.zoom.us/j/82334206260?pwd=apNx274zwqzq3jMgeqsuS0YEoFv6Ka.1

Code secret :602478

Pour YouTube : https://www.youtube.com/@saint-merryhors-les-murs2218/streams

La communauté de Saint-Merry Hors-les-Murs    contact@saintmerry-hors-les-murs.com

Voici l’enregistrement de la soirée

Le compte rendu de la réunion et de l’après-réunion




Quel avenir après le synode ?

   Nous, qui nous reconnaissons croyants et croyantes catholiques, pensons que nous n’avons pas le droit de nous taire. C’est même notre devoir d’exprimer notre inquiétude car le processus synodal qui dans sa première phase a soulevé de l’intérêt et même suscité chez beaucoup une attente sinon une espérance, s’achève en donnant le sentiment qu’il ne répond pas à cette espérance ; le symptôme le plus grave de cet enlisement est le fait qu’a été retirée de la discussion la question du diaconat féminin qui avait pourtant obtenu 72 % de votes favorables. D’une façon générale, il semblerait que la juste place des femmes dans l’Église soit implicitement « gênante » alors qu’elle fut pourtant très présente dans nombre des interrogations et des propositions des participant-es à la démarche synodale.

   Ni partir, ni se taire, c’est le positionnement des associations qui luttent pour trouver des remèdes à la crise multiforme qui secoue l’Église catholique. Nous le partageons avec tous ceux et toutes celles qui ont pour préoccupation primordiale la transmission de l’Évangile.

    Comment pourrions-nous consentir à cette difficulté – sinon à ce refus – de l’Église à regarder en face les maux qui la ravagent, aux tentatives de revenir en arrière pour affronter demain ? Comment pourrions-nous nous résigner à ce que le catholicisme paraisse encore davantage s’éloigner de la culture et des aspirations de nos contemporain-es, ce qui accentue encore leur désintérêt ? 

   Comment pourrions-nous nous taire devant les phénomènes inquiétants qui se sont produits dans certains diocèses au cours de la seconde phase de la démarche synodale et qui semblaient procéder d’une volonté d’étouffement en totale contradiction avec cette démarche : refus du débat, mise à l’écart ou censure de celles et de ceux qui, dans la lignée des conclusions de la première rencontre synodale, étaient acteurs et actrices lors de la seconde phase ?

   Dans tous les champs de la société civile, du moins en Occident, l’inégalité entre femmes et hommes est en train d’être profondément remise en question. Elle n’existe plus sur le plan juridique si elle est encore présente dans les mentalités – parfois de façon inconsciente mais d’autant plus prégnante. Comment alors pourrions-nous nous taire devant son existence au sein de l’Église ? Cette inégalité, liée justement à l’état des mentalités, est pourtant un nœud, à la fois l’une des origines et le symptôme des maux qui ont conduit à la crise actuelle : cléricalisme, crimes sexuels, abus de pouvoir et même accaparement du pouvoir au sens large – pouvoir politique, administratif, même si des femmes sont aux postes de responsabilité dans certains diocèses, pouvoir de la parole, de l’interprétation – par une petite caste masculine et célibataire.

   Comment pourrions-nous accepter le report du débat urgent sur cette inégalité et ses racines profondes que de nombreux catholiques – et pas seulement les femmes – appellent de leurs vœux ?

   Nous ne nous résignons pas à nous taire et nous continuerons à proposer les mutations incontournables qui rendent possible de vivre l’Évangile et de transmettre son esprit.

La CEPFE 

Cosignée par

Les Réseaux des Parvis

La CCBF

Saint-Merry-hors les Murs

Le Comité de la Jupe

Le Groupe des Amis de Senlis

Les Baptisés du Grand Paris




Communiqué du bureau de la Fédération à la suite des révélations concernant l’Abbé Pierre.

Le bureau de la Fédération des Réseaux du Parvis affirme sa solidarité pleine et entière avec les membres du Mouvement Emmaüs, qui n’ont pas craint la vérité en demandant un audit et en apportant aux victimes l’écoute et le soutien qu’elles méritent. De toute la force de leur engagement, ils/elles font vivre un mouvement dont les valeurs et les actions permettent à des personnes en grande difficulté de retrouver leur dignité. 

Ces révélations nous rappellent que nous avons tous tendance à « surhumaniser » les personnes que nous admirons, alors que, comme nous tous, ces personnes ont des parts d’ombre, dont l’abbé Pierre lui-même était bien conscient. Nous n’oublions pas que Jésus a rassemblé autour de lui des hommes et des femmes ordinaires, faillibles et pécheurs comme nous tous, mais aussi et surtout qu’il a mis le combat pour la justice et la dignité au cœur de son message.

Nous constatons une fois de plus que la loi du célibat des prêtres est une partie seulement de l’immense source de souffrance créée dans l’Eglise catholique par une vision négative de la sexualité et de la femme, et par une sacralisation des prêtres qui aboutit au déni de leur humanité. Le respect dû à toutes les victimes d’abus exige un changement profond de regard sur ces questions.

Nous accompagnerons toujours nos amis engagés dans Emmaüs en France, compagnes et compagnons dans les communautés, entreprises et chantiers d’insertion, actions en faveur d’un accès au logement (dont la Fondation A. P.) dans leur démarche de vérité mais aussi dans leur recherche de plus de justice et de dignité pour chaque être humain. 

Le bureau de la Fédération des Réseaux du Parvis

Le communiqué au format PDF communiqué abbé Pierre




Le vote pour le RN est incompatible avec nos valeurs

La Fédération des Réseaux du Parvis n’est pas la seule à réagir  Voter selon les valeurs de l’Évangile




Lettre ouverte aux candidats aux élections européennes




Synode sur la synodalité : vers octobre 2024 – 40 propositions

Lire la suite du communiqué  1 Synodalité Communiqué

Contribution commune en vue de la deuxième session du Synode (12 pages)  2 Synodalite Contribution

Actions précises et propositions (6 fiches)  3 Synodalité Fiches




Important de voter pour une Europe de justice sociale et environnementale et de paix

Communiqué des chrétiens de Normandie rassemblés dans la Fédération des Réseaux  du Parvis, lors de leur rencontre le 9 mars 2024

Lire la suite Voter pour une Europe de justice et de paix