Immigration : la rue

La rue n’est pas un lieu d’asile

N. R., deux sœurs kosovares. Confrontées à une situation personnelle qu’on devine assez horrible sur place, elles fuient en toute hâte leur pays il y a deux ans. Malgré maintes démarches, l’appui des associations, et plusieurs recours, le statut de réfugiées ne leur est finalement pas accordé. Les voilà à la rue à Paris. Sans argent, sans rien, passant des heures chaque jour à appeler le 115 pour essayer de trouver un gîte le soir. Démolies, physiquement, moralement, psychiquement. Elles ne survivent que grâce à la Halte Femmes et au soutien ponctuel de quelques proches. Mais pas la moindre perspective d’avenir. Un retour au Kosovo peu envisageable compte tenu de l’insécurité qui perdure là-bas. Désespérant. Un naufrage. Elles croyaient atteindre le paradis des Droits de l’Homme. Elles sombrent aux portes de l’enfer.