AG Parvis déc 2012 ateliers : les comptes rendus

Assemblée Générale – PARVIS déc 2012 –

Compte rendu de l’atelier N° 1

3 points (défis)  sont ressortis des débats :

–     le problème de la transmission.

–        les actions auprès des exclus.

–        les  femmes dans l’Eglise.

1)     La transmission.

Nous constatons la difficulté de transmettre les valeurs de l’Evangile (solidarité, justice, partage …) à nos enfants et petits-enfants.

Mais nous constatons aussi que ces valeurs existent toujours, mais qu’elles se sont sécularisées.

De plus, les jeunes se les approprient entre eux, par les réseaux sociaux en particulier. Ils sont passés du « père » aux « pairs ».

D’où la nécessité pour nous, si nous voulons être entendus, de rentrer dans ces réseaux, pour faire savoir ce que l’on fait, nos réflexions etc…

2)     les actions auprès des exclus.

Il est indispensable d’apporter sa goutte d’eau au service des autres.

Plusieurs témoignages d’action au service des exclus : demandeurs d’asile, sans papiers, sans logement, …

Ceci dans une action collective, en participant à une chaîne de solidarité, dont les acteurs sont chrétiens ou non, mais se retrouvent sur un chemin d’humanité.
C’est un combat de longue haleine.

Mais nous nous sentons souvent démunis, en particulier face à la pauvreté.

3)     les femmes.

Les clercs ont toujours du mal à accepter et reconnaître la place des femmes.

Quelques exemples :

–        L’une, qui a suivi une formation théologique, ne se voit proposer aucune participation par l’équipe de prêtres (Mission de France).

–        L’autre, chargée depuis de nombreuses années de 3 paroisses, très appréciée par les paroissiens et les gens qu’elle accueille, n’est pas reconnue par l’évêque, ni les prêtres du secteur. Et, bien sûr, elle n’a pas le droit de baptiser, alors que c’est elle qui a cheminé avec les familles pour la préparation du baptême.

–        Les femmes de prêtres  sont ignorées ; mais la conférence épiscopale reconnaît leur existence quand il s’agit de faire des économies à propos du calcul de la retraite.

Mais, heureusement, récemment, en Alsace (régime concordataire), quand l’Eglise ne veut pas reconnaître une femme en lui refusant la pension de reversion, le Tribunal administratif casse cette décision.

Espérons que ce jugement fera jurisprudence !

Certaines religieuses mènent aussi ce combat. Autrefois soumises, voire infantilisées, beaucoup sont des maîtresses-femmes.

Voir le combat des religieuses américaines.

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Assemblée Générale de St Chamond –Parvis2012-

Compte rendu de l’atelier N ° 2

Thème : quels défis majeurs pour la société et l’église dans les 10-15 ans à venir .

D’abord un constat : on assiste à un chamboulement, un éclatement du monde actuel qui entraîne

*une crispation de certains groupes, au sein de la société ou des églises ; cette crispation conduit à de l’intégrisme ou du communautarisme ;

*un manque de perspective à long terme, en économie et en politique, allant de pair avec la course au profit à court terme et le traitement de l’humain et du vivant en général comme une marchandise ;

*des transferts de populations et un brassage des cultures et des religions qui se vit souvent dans la confrontation ;

*un développement de la communication virtuelle au détriment de la communication personnelle ;

*l’augmentation des écarts de richesses entre groupes sociaux ou pays (avec l’exception des pays émergents).

Face à ce constat quels sont les défis à relever ?

*développer des lieux de Résistance pour promouvoir une société plus juste (où l’économie soit au service de l’Homme) et plus Solidaire, tels les collectifs  de défense des sans-papiers, les groupes CCFD …

*développer des espaces de dialogue entre les cultures et les religions ou les traditions spirituelles pour favoriser la tolérance, le respect des différences tels le café Théo et l’association des enfants d’Abraham sur Chambéry …

*orienter l’éducation dans le sens de l’écoute de l’Autre, du respect des différences, d’une vision critique des faits qui favorisent le débat et une communication véritable. A noter que des jeunes professeurs préfèrent parfois démarrer dans un établissement en ZEP où ils estiment pouvoir être plus à l’écoute des jeunes et travailler réellement en équipe.

*prendre en compte les questions environnementales…occasion d’une prise de conscience pour les peuples de

leur unité face à un enjeu qui engage l’avenir de l’’Humanité.

*il est noté, concernant plus particulièrement les jeunes, que des lieux existent (Taizé, Scouts et guides de France…) où ils peuvent vivre une spiritualité connectée à leur vécu et prenant au sérieux leurs rêves … là réside une source d’Espérance  pour relever les défis de demain…un défi reste cependant à relever à ce sujet : celui, pour les adultes, de s’ouvrir à cette Espérance créatrice et innovante !

En conclusion

Le monde actuel est porteur de multiples raisons de craintes pour l’avenir…mais il n’est pas foutu ! …il y a dans les espaces de Résistance et les alternatives un nouveau monde en germe qui nous donne « mille raisons d’Espérer »…et d’Agir.

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Assemblée Générale Les Réseaux du Parvis –St Chamond 2012-    atelier 3

Réactions aux interventions de l’après-midi

Positif :

– Variété – qualité et profondeur de la réflexion – richesse

– Petites interventions concises + intervention d’Elfriede très riche, à creuser

– Intervention d’Anthony : souci de la suite, du renouvellement de Parvis

Inquiétude : Que faire ? Choix ouverts pour prolonger, pour la cohérence des associations

Ce qui a « choqué » :

– Analyse de l’Islam trop positive. Mais des réflexions existent dans l’Islam = témoignages de cette évolution

– Violences faites aux femmes ; mais reconnaitre aussi les violences faites aux hommes. Les hommes sont perturbés par la situation nouvelle des femmes mais statistiquement ce  n’est pas du même ordre.

Les Roms : un véritable problème qui mobilise. Rôle de citoyen et de chrétien : les reconnaitre dans leur humanité ; mise en cause des expulsions successives. L’Eglise n’est pas assez présente sur ces situations malgré le travail de terrain des prêtres.

Dans nos associations, comment faire avancer les choses ? (Avenir de Parvis, objectifs, quels partenaires ?)

– Participation à des manifs pour les sans-papiers, aux cercles de silence

A Marseille :

– Travail avec solidarité Roms/Secours Catholique

– Réflexion : La bonne nouvelle a-t-elle un avenir ? – Comment la Bible ouvre la liberté de chacun – dépasser les peurs – la diversité des pratiques liturgiques dans l’histoire.

Evolution des associations : des abandons mais un noyau actif (Nancy) – petit groupe de réflexion = peu de réflexion mais partage du pain – soutien et accueil de jeunes en difficulté

Orléans : restaurant social – accueil des immigrés récents (familles)

Val d’Oise : Temps de partage, lieu de parole et d’écoute – enquête « Comment vivons-nous notre référence à l’Evangile et avec qui ? », diffusée par le biais des paroisses, des réseaux de connaissances

Questions et remarques concernant le manque de jeunes

– Ils s’engagent plutôt dans des actions ponctuelles.

– Question de l’accueil : on est bien accueilli dans les Réseaux du Parvis mais tout le monde se connait depuis longtemps et il est difficile de s’intégrer.

– Parvis ne pourrait-il pas retenir un stand (430 €) aux Semaines Sociales (public jeune) ?

– Les questions que se posent les jeunes ne sont pas les nôtres (jeunes tradis / jeunes athées non concernés par notre histoire). Les jeunes cherchent des rencontres sportives et conviviales.

– On n’a pas transmis notre foi comme on l’a reçue ; d’une génération à l’autre les valeurs évangéliques choisies ne sont pas les mêmes.

– Les sermons des prêtres sont décalés par rapport à ce que vivent les jeunes. Ceux-ci s’orientent vers des actions de générosité et de solidarité. Peut-être vont-ils plus tard s’orienter vers la spiritualité (mais attirance du bouddhisme).

– Difficulté du vocabulaire avec les jeunes : création et fin du monde, genèse, résurrection.

Solidarité

– Ne peut-on repérer les défis de notre société ? Le premier serait de replacer l’homme au centre.

– Remettre le monde à l’endroit et l’homme au centre

– Humaniser au lieu de sacraliser.

Participants

NSAE Lille

NSAE Paris

Croyants en Liberté St Etienne

Espérance 54 Nancy

SEL 85 (Solidarité, Eglise, Liberté)

Chrétiens aujourd’hui Orléans

Chrétiens sans frontières 95

Amis de Parvis

Un observateur venu de la région lyonnaise (Jean-Gérard Oriol, 69630 Chaponost)

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Atelier 4

Toute mes excuses pour le retard … En relisant mes notes et encore plus celles de mon binôme rapporteur ce qui domine dans les interventions, c’est le ras le bol sur le manque de démocratie dans l’Eglise, les laïcs n’ayant pas la parole et aucune possibilité de décision, encore plus les laïcs femmes !sur la compromission des évêques avec le pouvoir politique, et la tristesse que les évêques n’osent parler que lorsqu’ils sont à la retraite. L’Eglise ne représentait  plus grand chose pour la plupart

Les défis soulignés : la participation des jeunes à nos mouvements, ou plutôt susciter des mouvements de jeunes qui agissent sur la société au nom de l’Evangile,  Comment rejoindre tous ceux qui ont quitté l’Eglise et pourtant veulent continuer  à être chrétien, Comment mieux se constituer en groupes de pressions  pour agir sur les questions de société contre la misère, contre l’exclusion. Nous n’avons pas émis beaucoup de solutions….. !

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Assemblée Générale de St Chamond –Les Parvis 2012-

Atelier N°5

Comment vivre les défis du monde d’aujourd’hui ?

Lister les défis les plus importants

Comment sont-ils portés par les associations du Réseau et par la Fédération elle-même ?

► Lutter contre la misère, la pauvreté, les inégalités l’injustice. Améliorer les rapports Nord/Sud. Lutter contre la marchandisation. Revoir le système économique financier et politique. Il y a trop d’écarts entre les riches et les pauvres. Les inégalités sont trop importantes.

► L’Ecologie : protéger la planète, consommer plus responsable…

► Lutter contre les guerres, promouvoir la paix, la non violence, lutter contre les totalitarismes. Défendre le droit d’avoir une autre opinion, d’être en désaccord, insoumis sans être jugé immoral. Lutter contre le développement des armes, du nucléaire, lutter contre les fondamentalismes.

► L’altérité, la dignité humaine des immigrés, apprendre le respect, lutter contre l’individualisme, l’indifférence. Lutter contre le mal de reconnaissance des êtres, apprendre à comprendre l’autre. Articuler l’engagement individuel et collectif. La responsabilité co-partagée des hommes et des femmes.

Considérer l’autre comme un être humain.

Plus de vivre ensemble, vers une éthique chrétienne/humaniste, sortir du paraître des fonctions des gens (l’identité sociale).

►L’éducation, la transmission, le langage : mieux communiquer, chercher un langage nouveau, spirituel.

► Poursuivre vers un oécuménisme inter-religieux, inter-spiritualités, inter-convictionnels. Se libérer de l’Institution écclésiale. Partager le message évangélique pour une évolution vers un autre monde. Sortir du clivage d’une seule vérité.

Le réseau « Parvis » nous permet d’avoir une vision plus large, de réfléchir et de mutualiser nos engagements en s’appuyant sur un réseau solidaire.

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Atelier N°6

Sujet traité : quels défis rencontrons-nous ? Comment notre association essaie-t-elle de les relever ?

11 Personnes, 9 associations représentées

1- Attitude en tant que chrétien face à la reconversion écologique : Fonctionnement en commissions pour réfléchir et débattre de la fin de vie, des ministères, de l’éclairage apporté par l’Evangile. Essayer de prendre des décisions individuelles, d’avoir du poids. Appel à intervenants qualifiés (entr’autres, rencontre avec l’évêque Dominique Lebrun ; bonne écoute, consensus même, mais aucune suite concrète) Participation aux Assises chrétiennes de l’écologie où étaient présents de nombreuses personnalités telles Pierre Rahbi, Jean-Marie Pelt… Résultats peu probants : nous sommes tributaires de notre façon de vivre, de notre confort…

2- Comment tenir debout physiquement et moralement pour être disponible à autrui et ouvert au monde ? Problème difficile à résoudre vu l’âge avancé des participants et le non-renouvellement des partants.

3- Egalité entre  femmes et hommes, au-delà des apparences et des fausses affirmations. Constat assez négatif sur les progrès relativement nuls (voir la faible participation des femmes dans le domaine politique). Sociologue invité pour apporter son aide.

4- Comment affirmer sa foi face à autrui, quelles que soient ses convictions, tout en restant à l’écart de l’institution telle qu’elle est aujourd’hui ? Intervenante venant de l’Ain, lequel diocèse subit les dégâts causés par l’évêque Bagnard. Ne pas renoncer à affirmer ses convictions, lesquelles font parfois réfléchir les personnes souvent enfermées dans des a-priori.

5- Comment transmettre sa foi aux jeunes ? Couple protestant-catholique. Pratiquent l’œcuménisme en collaboration entre catholiques et protestants avec associations de divers bords :CCFD, ACAT, CIMAD, le Nid… Organisés en réseau pour palier aux membres pas assez nombreux du fait du vieillissement. 1 ou 2 dates dans l’année pour un rassemblement avec conférence : on y débat de problèmes communs, des évènements de l’actualité comme les révolutions arabes. Parfois, rassemblements Catholiques-Protestants dans un lieu de culte (église ou temple) ; toutes les opinions sont acceptées. Principe : à mieux se connaitre, on s’accepte mieux. Cette année, marche en ville avec les Musulmans. Partage de repas . Par le biais du CCFD, les jeunes, très sensibles à l’injustice, s’y associent.  Ils sont chargés d’actions précises, ce qui les motive.

6- Défi de la solitude face à la peur que les gens ont les uns des autres ? Ouverture à d’autres associations dont l’une aide au financement d’engagements personnels  dans diverses œuvres. . Célébrations non conventionnelles.

7- Défi environnemental : comment l’intérêt aux pauvres peut-il se concilier avec  l’intérêt collectif ?

Ouverture à d’autres associations. Célébrations non traditionnelles.

8- .Défi environnemental. Comment concilier l’intérêt collectif et l’intérêt des pauvres ? Ne peuvent travailler seuls ; doivent obligatoirement collaborer avec d’autres associations. A l’extérieur, pour bien se battre, il faut être bien armés : comprendre les raisons des problèmes, les identifier. Pourquoi en est-on là aujourd’hui ? Pourquoi les inégalités et la pauvreté augmentent-elles ? Essayer de comprendre les rouages (voir film « les nouveaux chiens de garde ») Référence au combat contre Monsento, pour une autre agriculture.

9-     –   Place des personnes âgées en particulier dépendantes Moyenne d’âge élevée du groupe (entre 80 et 90 ans), mais personnes actives intellectuellement qui se retrouvent dans des lieux d’échanges spirituels et intellectuels.  Sensibilité écologique .Visites dans des maisons de retraite.  Mais, baisse d’efficacité avec l’avancée en âge. D’où obligation de réduire ses activités

10- Pour David et Jonhatan , combat pour la justice, afin que chacun trouve sa place dans la société, quelle que soit son orientation sexuelle. Lutter contre l’hostilité chrétiens-homosexuels et homosexuels-chrétiens. Association qui fête ses 40 ans d’existence. Défi de se faire connaitre et respecter réussi davantage avec les non religieux. L’Eglise reste officiellement très hostile ; mais complicité de prêtres ou pasteurs qui accompagnent le groupe local. Certaines églises sont ouvertes aux homosexuels et transsexuels comme St Méry à Paris. Beaucoup de médias s’intéressent à D.et J. ; les réactions des évêques de Paris et Lyon contre le mariage gay ont accru ces contacts !   A Orléans, plusieurs associations se retrouvent pour des célébrations qu’on n’appelle plus célébrations eucharistiques, mais partage du pain et du vin. Soutien spirituel, moral, fraternel, aux associations impliquées dans la présence à autrui. Rencontre avec J-P Denis : pas convaincante ! verrouillage de tout ce qui peut fâcher.

11- Problème de la communication, même à l’intérieur de Parvis : comment transmettre à l’extérieur nos débats, nos combats ? nos positions ? Représentant de Partenia 2000.  Souvent de beaux discours écrits, mais qui restent dans les tiroirs ; « Publiez ce que vous payez ».  Pour communiquer efficacement, il faut arriver à se comprendre et à intéresser l’autre. Rédaction d’un bulletin.

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Atelier 7


Convictions et fondamentaux :

– Besoin de conversion, de se travailler personnellement.

– Mouvement de la vie, confrontation permanente entre mort et résurrection.

– Se former dans des sessions bibliques, théologiques, juridiques, économiques, historiques…

* Respect de l’autre, dignité pour tous

* Quête d’ordre spirituel, adhésion au Christ, à ses valeurs

* Lutter contre les injustices, la violence

* Solidarité locale et internantionale

Temps forts d’espérance et avec qui ?

* Cercles de silence

* crédit solidaire, micro-réalisation

* lutte contre les injustices : prisons, Roms…

* Action pour le développement durable

* actions de solidarités

* les lectures peuvent bousculer : Michel Serres, Joseph Moingt; Edgar Morin…

*Les semaines sociales

* Les forums sur la laïcité

Rejoindre des amis de longue date : la Vie Nouvelle, Témoignage Chrétien, CCFD, ACO, JOC, ATD Quart-Monde, Partenaires de luttes en Palestine, au Liban, en Amérique Latine…

Des défis actuels : l’écologie, diminuer la facture énergétique, rechercher la résolution des conflits, privilégier la paix, construire un autre monde où l’argent ne serait pas le centre du monde, lutter contre les discriminations, lutter avec les plus démunis, lutter contre toutes les violences… Faire confiance à l’inventivité des jeunes…

Des défis pour les femmes : la capacité à prendre des responsabilités avec courage et détermination. La reconnaissance de leur intuition et de leur approche de la vie… Redonner du sens…

L’Egalité entre hommes et femmes ne veut pas dire identique…

En conclusion : nos expériences de vie nous mettent en marche, même avec nos faiblesses, nos diversités. Partout il y a cet appel à la vie. Ouvrons-nous à l’inventivité des jeunes , des “autres”. Il faut croire en la vie, en l’humanité de chacun.

Nous rappelions qu’il faut s’engager et débattre sans se battre !…

“N’ayons pas peur” comme le rappelait le Pape Jean-Paul 2. Pour cela il nous faut savoir “lâcher-prise” et ne pas avoir peur du vide…

Nous avons toute notre vie pour mettre au monde…

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AG Parvis de Saint Chamond

Compte rendu de l’Atelier n° 8

participants :

animateur : Fernand JEHL (Jonas Alsace-Strasbourg)

et dans le  désordre :

Marie Odile Gérardin Communautés Chrétiennes de Base : particulièrement communauté de la Cité Paris

Elfriede Harth

René Pierre Menot Croyant en Liberté 42

Jean Riedinger Espérance 54

Didier Vanhoute GIF (Groupe International Français)

Jean Claude Barbier assemblée fraternelle des chrétiens unitariens

Jean Marie Constantin Chrétiens  sans Frontieres 61 (Orne)

Bernadette Krommenacker Jonas Vosges

réponse des participants à la question : comment les associations tentent-elles  d’affronter les défis du monde contemporain à la lumière de l’ évangile ?

Un petit échange préalable : Jean Claude Barbier demande de séparer ce qui concerne Parvis et ce qui concerne Council 50. Il situe notre interrogation dans le domaine de l’éthique.

Elfriede rappelle ce qu’est Council 50. La commission ne répond pas vraiment à J.Cl. Barbier mais on n’abordera pas spécifiquement Concil 50 non par volonté de séparer mais de fait.

Jean Marie Constantin (Chrétiens sans frontières Orne) souligne ses liens personnels avec la mission de France et met l’accent sur l’activité en réseaux de l’association. Selon les activités et les thèmes ces réseaux se diversifient. L’association s ‘associe avec un regard évangélique sur ces différents domaines avec d’autres CMR-MRJC-ACO-JOC-AEP-chrétiens  sans frontières… »etc… Il est essentiel de ne pas  rester isolés, seuls. Importance du terrain au niveau des problèmes du vécu des gens.

Didier Vanhoute développe davantage au nom du GIF les engagements et défis internationaux. Il y a  des associations sur le plans international dont l’action est « écclésio-centrée » et  d’autres qui  s’intéressent davantage aux problèmes sociaux et politiques posés par les exclus, la pauvreté, les conséquences de la  « crise »…etc IMWAC (plutôt écclésio-centrée) vient néanmoins de reconnaître dans ses objectifs le besoin pour l’Eglise d e s’engager pour la justice sociale et les droits humains. IMWAC  a un caractère planétaire marqué. Le réseau Européen joue un rôle (grâce à F.Becker) comme ONG au conseil d e l’Europe. Il a aussi pour souci les problèmes de l’Union européenne, de la laïcité en Europe. Liens avec la plate forme du Parlement pour la laïcité en politique..

J.Claude Barbier fait remarquer qu’il faudrait tenir compte d’abord (passage non obligé par l’anglais comme langue  d’échange) de la francophonie. Rapport à développer avec par exemple les Belges de PAVES * (cf. le rôle des Eglises libres de Bruxelles), avec Culture et Foi au Québec, et avec l’Afrique francophone où il y a des implantations unitariennes.

*PAVES est en lien permanent avec Parvis au sein  du réseau Europe et liberté (remarque de Didier).

Réaction de Jean Marie Constantin que peut il y avoir de  commun entre une association locale (comme Chrétiens  sans Frontières 61 (Orne) ou  d’autres associations locales  de même type qui ont  des activités concrètes  avec des « gens de le base », les personnes en difficultés ou qui s’interrogent sans avoir de grandes compétences mais la volonté de réfléchir et d’ agir par elles mêmes sur leurs problèmes quotidienset les activités internationales qui demandent outre des compétences linguistiques, des compétences économiques, politiques, la capacité de se situer sur des terrains d’expertise auxquels les gens de base n’ont pas  d’accès facile voire pas d ‘accès du tout.

Aprés une « réponse »  provisoire: les problèmes étudiés internationalement sont les mêmes que  ceux que vit la base, les organisations internationale s ‘appuyant sur l’expérience des groupes locaux, le  tour de table reprend.

Jean Riedinger :

Espérance 54 est un lieu de prise de parole et d ‘échange libres de toute organisation institutionnelle d’Eglise, à la lumière de l’évangile et dans le cadre du service des êtres humains mais il n’y a pas  d’objectif précis et durable défini.

Les adhérents- entre 25 et 30- se retrouvent  dans trois groupes qui ont chacun une vie  autonome. Ces groupes sont composés de militants de diverses associations ou en activité sur divers terrains. Leurs réunions même quand elles sont organisées sur un thème choisi en commun, sont des échanges dont la fécondité repose sur des  expériences personnelles ou collectives diversifiées. Les personnes vivent ainsi individuellement ou à quelques un(e)s dans divers réseaux ou activité de base :  par exemple, aumônier de MRJC et des portugais, travail avec les  femmes en prison ou les familles de détenu(e)s, équipe de chrétiens de l’enseignement public, RESF, DAL, LDH ,engagement paroissial, études d’exégèse, défense de la laïcité, associations musulmanes, intervention à la  radio diocésaine, réactions à des événements diocésains. Espérance 54 participe de temps en temps à des manifestations publiques  interconvictionnelles (droits des palestiniens,  défense des libertés, cercles du silence) mais aussi réunions de débats et d ‘échange avec le CCFD, le Secours catholique, les amis de la Vie, l’association France Palestine…etc. Nous avons l’occasion de tenter-parfois avec un certain succès une ouverture vers des gens intéressés par une  question précise (fonctionnement et ravage de l’économie néolibérale- problème de l’eau sur le plan mondial-vie des palestiniens- la vie et la souffrance dans une prison « moderne » à Nancy- l’histoire de l’Islam…) Une équipe est facilement tournée vers une analyse de la vie  de Parvis, l’autre plus tournée vers ses engagements humanitaires  à la lumière de l’évangile est fortement abonnée à la  revue Parvis et s ‘en sert.  Il y a  aussi un aspect convivial (repas communs)  dans nos équipes. Une troisième équipe disparaît petit à petit (amis âgés, malades, morts)  Certains parmi les plus âgés trouvent aussi dans les groupes une sorte de communauté d’accueil entre chrétiens libres. En fin l’initiative dite PARTVIE est l’occasion pour 8 d’entre nous de nous retrouver dans un partage « spirituel » de la Vie du pain et du vin une fois tous les  deux mois.

Ce bilan peut sembler riche. Il est en fait celui de plusieurs années et chaque faits cité ne mobilise le plus souvent que très peu de personnes  -une seule parfois- d’Espérance 54 à la fois. .Mais aussi petit soit les godets, tel est  le terreau de l’association.

Bernadette Krommenacker Jonas Vosges

Souligne le soucis  d’ouverture de l’association vers le CCFD, la MRJC. Mais aussi grâce à un pasteur une ouverture vers l’Eglise Réformée. Jonas Vosges est connue de l’évêque avec lequel il y a des rapports qui peuvent être positifs, voire coopératifs, ou plus tendus.

Travail important au sein de l’action pour les sans papiers.
L’association ne se contente pas de la défense des cas concrets (et il y en a beaucoup) mais se pose des questions sur l’origine de l’immigration. Comprendre ce qui se passe chez eux. Pourquoi ils  sont  venus  chez nous.

Le but n’est il pas  qu’ils ne soient plus contraints de s’exiler..

Les personnes engagées  dans cet accueil et cette défense des droits humains des sans papiers rencontrent des difficultés à cause des différences de mentalités, de la manière dont les  intéressés pensent leurs droits, des cultures et donc  des façons de vivre  différentes. Il y a  régulièrement des cercles du silence à St Dié et Epinal.

La diversité nationale, ethnique, religieuse des ces personnes et les questions que posent leur venue facilite l’ouverture de l’association à la réflexion et l’action internationales

Marie Odiler Gérardin (communauté de base de Paris)

La communauté de base de Paris cité organise des célébrations qui ont pour fondement la relation entre l’évangile et la vie concrète.

De nombreux thèmes sont abordés et étudiés dans la communauté: l’Europe, l’Ecole, la Laïcité, l’écologie…etc

La communauté a des liens avec des communautés espagnoles et  italiennes

La  communauté est un lieu à la fois d’animation et d ‘engagement spirituel

(On notera le lien entre spiritualité et intelligence  des réalités socio-politiques : note du rapporteur)

René Pierre Menot (Croyant en Liberté 42)

L’association est composée de personnes engagées dans des organisations comme par exemple celle qui vit la solidarité avec les Roms.

Elle est un lieu de partage à partir de ces engagements.

Mais mettre en place des réseaux est difficile

L ‘association dépense beaucoup d’énergie, dit René Pierre, à se situer par rapport à l’Église. Elle  se heurte  (et se fatigue?) dans ce domaine aux tiraillements  permanents entre les intégristes et les autres. L’avis est émis d’une perte de temps à critiquer les décisions du Vatican.

Comment réunir les gens est une question de fond.

réaction de J.M. Constantin : nous organisons, par exemple, des veillées de Noël. C’est là que se rencontrent beaucoup de gens de toutes sortes. Y compris des musulmans.

Fernand JEHL (Jonas Alsace-Strasbourg)

Une activité importante : la revue Vague d’Espérance (rédacteur J.P.Blatz)

Un  thème a été abordé par le groupe de Strasbourg : La  désobéissance des prêtres autrichiens (approche mal préparée dit Fernand)

Exemple de Thème de réflexion abordé réussi : la place des femmes  dans la société et la  place des femmes dans l’Église. Comment a fonctionné la  réunion sur les femmes :

Importance de la convivialité, des interventions courtes, et laisser parler les gens : que puissent  s’exprimer tout autant et sans obstacle les coups de gueules et les coups de cœur.

Synthèse : Qu’on le veuille ou non la  femme est préparée dans la société à la soumission et  dans l’Église à la sous-mission.

A la suite de la réflexion sur les femmes une proposition est faite que le 8 mars, journée des femmes, devienne aussiune journée des femmes dans l’Eglise. Proposition en a été faite à l’évêque. Tout à fait d ‘accord dit il. Mais à condition…Si le conseil pastoral diocésain en est d ‘accord. Mais on ne sait pas si l’évêque doit poser la question au conseil  ou si celui ci doit se saisir (comment?) de la question. Jusqu’à présent on est dans le flou et il n’y a pas de réponse. Le 8 mars approche !

Il est aussi fait état de la  réunion des quatre groupes de Jonas Alsace à Sélestat sur le thème de interconvictionnel avec François Becker. Méthodologie de l’interconvictionnel et mise en pratique possible.

Jean Claude Barbier (assemblée fraternelle des chrétiens unitariens)

Nous sommes dans une période forte de déchristianisation en Europe au moins. D’où la nécessité d’une solide formation qui distingue bien la métaphysique, la théologie, l’exégèse, l’approche  scientifique…etc. J.Cl. Barbier affirme  qu’il n’a pas réussi à former un groupe local sur la base de la formation.. C’est pourquoi il a fait le choix  d’uneassemblée fraternelle en ligne. Dans cette  assemblée il est un laïque comme les autres.

On trouve ainsi  en ligne des éléments d’information, un cycle de formation, un  forum, des célébrations dont les participants à distance géographique se retrouvent ensemble grâce à Internet..

Il faut absolument utiliser facebook.

C’est là que l’on trouve l’avenir, les jeunes.

C’est un moyen de communication indispensable.

La formation indispensable se heurte à la crispation des institutions  ecclésiales et à leurs réflexes de  défense et de pouvoir.

Didier Vanhoutte

revient  sur la question des rapports entre le vécu de base  des associations locales et la vie des grands réseaux internationaux. Je pense que son intervention a permis à la commission  de trouver le sens profond de la vie dont Parvis n’est qu’un des lieux possibles.

Didier insiste sur le fait que les questions abordées dans les réseaux comme le réseau européen Eglise et Liberté ou Imwac sont inspirées et animées  par la vie concrète de la base locale. Ce qui se passe  dans l’Orne se passe aussi avec des variantes  dues aux diversités de l’histoire et de la culture en Catalogne, au Brésil, en Afrique noire. Les réseaux font connaître,  rassemblent la vie des associations et constatent que ces questions se posent partout de manière sinon identique du moins  semblable et qu’il y a  des problématiques locales qui ont en réalité  une dimension nationale, internationale, mondiale.

Le GIF (groupe international français) – entre autres lieux de rencontres – dans le Parvis – a pour fonction d’expérimenter ce lien entre les associations et les problèmes mondiaux. (J’ajouterai qu’il en est de même dans leur  spécialisation de l’OCL (qui a aussi une vocation européenne et qui peut s’ouvrir plus largement au monde) ou du Groupe Eglise et Société .Note du rapporteur))

Le  réseau Européen vit de l’expérience des groupes qui forment par  exemple P.A.V.E.S en Belgique ou les Redes cristianas en Espagne réseaux aussi importants que les réseaux  du Parvis en France et qui sont engagées très fortement, par leurs associations, sur le terrain concret. .

De même partout dans le christianisme se pose le problème des célébrations, des eucharisties.
Voir aussi des actions comme « publiez ce que vous payez » en direction des pays africains

Avec l’Amérique latine surtout nous recevons l’expériences de communautés de base engagées  dans la théologie de la libération-théologie dont il nous est possible  d’envisager une version européenne par exemple.

Conclusion de l’atelier

Les associations sont la racine de l’herbe qui couvre la terre entière..

Ou encore les associations en vivant sont comme les braises sous la cendre

Tant qu’il y a des racines ou de la braise il y a l’espérance.

Bien sur les liens ne sont pas parfaits, mais il est indispensable que les associations regardent ce qui se passe au delà de leur horizon et s’aperçoivent que ce qui se passe là bas est lié à ce qui  se passe ici et qu’il y a  donc une sorte de mondialisation de l’action « prophétique ».

Et inversement les réseaux internationaux ne peuvent vivre et être fécond que si ce sont les expériences concrètes des associations de base qui irriguent leur activité et lui donnent une âme. Le  défi à retenir c’est donc le lien réciproque entre le local et l’international

Jean RIEDINGER rapporteur de l’atelier n° 8

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Assemblée Générale St Chamond – Parvis 2012-

Atelier N°9

–        Refonder la société à partir de différents regards, par exemple l’ACAT, le CCFD…

–        Avoir le souci du frère

–        Le respect de la dignité de la personne par exemple le problème des Roms, des sans papiers, les restos du cœur…

Répondre de façon urgente à tous ces défis.

Nous sommes les témoins d’un Dieu incarné, la vie est première…

Il faut retrouver le chemin de la foi qui est chemin de sens

La richesse de la Fédération est de savoir gérer la grande diversité des associations malgré les difficultés que cela entraîne.

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Compte rendu atelier 10

Vivre les défis du monde d’aujourd’hui, pour notre groupe c’est d’abord écouter et aller vers l’autre.

LES ENGAGEMENTS DE CHACUN

Le groupe est divers et les engagements de leurs associations le sont aussi :

Visiteur de prison : on  apprend beaucoup à la fois des détenus et de leurs familles.

Association pour rendre visite et aider les personnes isolées.

Réseau Chrétiens-Immigrés.

Participation à la Banque alimentaire.

Soutien, aide administrative et recherche d’emplacements pour les gens du voyage.

Une autre association s’occupe de visiter les personnes âgées et de les aider dans les actes de la vie courante.

Plus généralement, de nombreux participants sont mobilisés aux côtés des sans-papiers, dans les cercles ce silence ou à ATD-Quart Monde.

CONSTAT

Il ne s’agit pas seulement de répondre aux demandes individuelles, mais aussi de faire un travail plus politique, d’engagement militant.

Ceci dit, agir sur le terrain, c’est souvent un cadeau, plus qu’un don et il faut aller au-delà du ponctuel, prendre le temps, créer des liens dans les villes, mais aussi les villages. Militer avec des non-chrétiens, c’est se rendre compte que leurs valeurs sont souvent les mêmes et que nous avons beaucoup à faire ensemble. Il ne s’agit pas d’imposer  notre propre vision du monde mais d’aller avec empathie dans celui de l’autre et à cet égard l’intervention d’Elfried nous a beaucoup marqués. Montrer à quelqu’un qu’il est peut-être rejeté par la société, mais qu’il à des choses à nous apprendre, qu’il est important à nos yeux et aux yeux de Dieu. C’est aussi lui permettre de reprendre confiance en lui et changer le regard sur des populations méprisées, rejetées ou ignorées.

Aimer les gens pour s’aimer soi-même a-t-on entendu. En d’autres termes, cela nous fait vivre notre vie d’humain, interroge nos certitudes bien-pensantes. Faire de toutes petites choses en direction de personnes différentes, c’est aussi vivre l’évangile autrement.